COVID-19 – COMMUNIQUÉ AUX SAGES-FEMMES
18 Mars 2020
Face à la crise sanitaire majeure que traverse la France, les institutions représentantes des
Sages-Femmes se coordonnent. Le Collège National des Sages-Femmes de France, l’ONSSF,
l’ANSFL et l’ANESF rappellent aux Sages-Femmes les recommandations et guidelines à
suivre durant la pandémie du COVID-19. Celles-ci sont amenées à évoluer régulièrement.
- La limitation de circulation des habitants ne s’applique pas aux professionnels de santé
pour les trajets liés à leur activité professionnelle (visites à domicile comprises).
Les professionnels de santé doivent pouvoir justifier en permanence de leur qualité auprès
des autorités. La carte professionnelle de santé (CPS) ainsi que la fiche de circulation, sont
nécessaires.
Pour les étudiants maintenus en stage, une attestation d’établissement est obligatoire
pour les déplacements vers les lieux de stage ou l’école. Ils doivent aussi présenter leur carte
étudiante (ou tout document justifiant de leur statut d’étudiant en santé).
Sans ces justificatifs, vous vous exposez à une amende pour sortie injustifiée. - Toute sage-femme ou étudiant sage-femme présentant des signes d’infection au
Covid-19 (fièvre > 38,5°C et signes ORL) devra rester en confinement et suspendre son activité
professionnelle. Se rapprocher des ARS qui produisent des recommandations spécifiques en
lien avec le niveau épidemique régional. - Conformément aux décisions gouvernementales, toute femme enceinte doit
impérativement rester à son domicile, en arrêt de travail, si aucune solution de télétravail n’est
envisageable.
Elle peut désormais se connecter directement, sans passer par son employeur ni par son
médecin traitant, sur le site declare.ameli.fr pour demander à être mises en arrêt de travail pour
une durée initiale de 21 jours. Cet accès direct permet de ne pas mobiliser les médecins de ville
pour la délivrance de ces arrêts
Cet arrêt pourra être déclaré rétroactivement à la date du vendredi 13 mars.
https://www.ameli.fr/assure/actualites/covid-19-extension-du-teleservice-declareamelifr-auxpersonnes-
risque-eleve - L’activité présentielle doit être limitée aux actes essentiels :
- Les consultations de suivi de grossesse doivent en revanche être maintenues. Pour les
consultations ne nécessitant pas un examen clinique, la télémédecine doit impérativement
être favorisée. - Les consultations non-urgentes doivent être reportées ou annulées. Les consultations de
rééducation pelvi-périnéale, de contraception et de gynécologie non-urgente doivent être
reportées. - Pour toute demande de consultation en présentielle, vous devez contacter préalablement
à la patiente et vérifier le motif
- Les sorties des maternités sont et doivent être anticipées. Nous demandons donc
aux sages-femmes libérales de s’organiser pour accompagner les femmes et leurs nouveau-nés à
la sortie de la maternité. - Nous demandons aux sages-femmes qui sont conventionnées à réaliser les IVG
médicamenteuses de maintenir cette activité pour répondre à la demande des patientes et
décharger l’hôpital. - L’approvisionnement des masques en officine est contraint et complexe. Nous
vous demandons néanmoins, dans la mesure du possible, de réaliser vos visites à domicile et vos
consultations présentielles masquées.
Nous vous rappelons que : le masque chirurgical a une durée de vie de 4 heures, le masque FFP2
de 8 heures.
De façon systématique, toute consultation doit être précédée de la vérification de l’absence
de symptôme d’un tableau clinique évoquant un Covid-19. En leurs présences, vous devez
annuler la consultation et transférer la patiente vers son médecin généraliste. - Remboursement de la télémédecine : les instances ont formulé une demande
expresse au gouvernement qui a répondu favorablement ce mardi 17 mars.
De nombreux acteurs sont déjà présents sur le marché, et sont prêts à accompagner les
sages-femmes. Cependant si l’accès ou la mise en oeuvre des outils dédiés à la vidéo
consultation devaient être difficile, le cabinet du Ministre de la santé à confirmer la possibilité
d’utiliser les solutions logicielles les plus courantes dans un premier temps.
En attendant d’en savoir plus sur les modalités de cotation, vous pouvez utiliser, dès
à présent, la procédure dégradée. - Nous demandons aux équipes pédagogiques de se mobiliser afin de faciliter le renfort
des équipes de maternité par les étudiants. En effet ils peuvent être une véritable ressource
tant dans les hôpitaux que dans les structures libérales mais en veillant à respecter leur niveau
d’étude et leur champ de compétences. Par exemple, ils peuvent remplir la mission
administrative de liaison ville-hôpital confiée aux techniciens CPAM dans le cadre du dispositif
PRADO lorsque ceux-ci ne l’assurent plus.
Dans ce contexte de crise sanitaire, nous demandons à toutes les sages-femmes de
prendre leurs responsabilités, d’informer les patientes et de suivre au plus près ces
recommandations.
Une cellule de crise est dorénavant crée. Les institutions qui vous représentent se
réunissent quotidiennement afin de partager sans restrictions les informations, mais également
pour écouter et répondre aux questions que les sages femmes peuvent se poser.